Nous sommes allés à la rencontre de Patrice Weber, directeur du magasin Leclerc Express de Holtzheim. Nous avons pu discuter avec lui de l’histoire du magasin, ses nouveautés ainsi que ses projets futurs.  

Bonjour et merci de nous accorder un peu de votre temps ! Pouvez-vous présenter rapidement et nous décrire quelles sont vos missions ?

Bien sûr. Je suis Patrice Weber, directeur du magasin Leclerc Express de Holtzheim depuis 2012. Mes missions au quotidien sont d’organiser le travail de mes collaborateurs, vérifier la mise en place des pubs ainsi que vérifier et faire respecter les règles d’hygiène et les DLC (Date Limite de Consommation).

Quelle est l’histoire de ce magasin ? Quelles sont les grandes étapes concernant son évolution ?

Le magasin fut construit en 2005, en remplacement du magasin existant au centre-ville.  De ce que je sais, c’était un des premiers bâtiments construits sur la zone Joffre. Au départ, celui-ci était sous l’enseigne Maxi Coop. Quand les Coop se sont ralliés à la centrale d’achat de Leclerc, ceux-ci se sont petit à petit transformés en magasins Leclerc. A Holtzheim, la transformation s’est faite en 2009.

Combien de personnes employez-vous ?

Nous employons 32 personnes, dont 28 en temps complet. Nous employons en plus deux étudiants qui travaillent au Drive.

Justement, depuis quelques années maintenant, vous avez mis en place ce Drive. Pouvez-vous nous présenter ce concept, comment l’idée vous est venue et en quoi celui-ci consiste pour les personnes ne le connaissant pas?

Le concept s’est mis en place quand M.Ferry (adhérent Leclerc et propriétaire du magasin) a repris le magasin. Nous avons d’abord construit une réserve de 600 mètres carrés qui sert à la préparation des produits du Drive. Une partie est préparée dans cette réserve, et l’autre partie est préparée directement dans le magasin (comme les produits frais).

Le principe du Drive est que les gens se connectent sur le site Leclerc Drive, sélectionnent le magasin de Holtzheim et commandent en ligne les produits qui sont sur le site afin de venir les retirer une heure après. Il faut savoir que les produits qui sont sur le Drive sont au même prix qu’au magasin et que les promotions y figurent également.

Si nous n’avons plus un des produits, nous faisons la substitution. Si c’est un produit que nous ne pouvons pas remplacer, comme les produits BIO qui sont souvent difficilement remplaçables, nous pouvons quand même proposer au client un autre produit. Mais celui-ci est libre d’accepter ou non l’échange.

Vous êtes très investi dans le domaine du bio également. Pourquoi investir dans ce domaine-là ? Comment cela se présente-t-il au niveau du magasin ?

Nous avons une vraie volonté de développer le bio. Depuis le début de l’année, nous possédons un rayon « bio vrac » où les produits sont sans emballages et où les gens se servent directement. Vous avez des amendes, des noix de cajou, des lentilles, … Vous mettez le tout dans un sachet et pouvez aller le peser directement à la balance. Le concept a pris très vite, il y a une vraie demande. Certains produits marchent très bien, tout ce qui est graines notamment (amendes, flocon d’avoine, riz,).

Quelles sont les chiffres de fréquentation du magasin ?

Nous sommes à environ 800 clients par jour, sauf le samedi où nous montons jusqu’à 1000 clients.

Avez-vous des souhaits, des envies, des projets pour le développement de votre supermarché ?

En nouveauté, nous avons refait la station-service en septembre. Depuis, il est possible de payer avec de l’argent liquide. Vous introduisez vos billets et cela vous ressort un ticket que vous présentez ensuite à la pompe, et ce 24 heures sur 24. Beaucoup de personnes utilisent dorénavant ce système.

Ensuite, le Drive représente près de 12% du chiffre d’affaire du magasin. L’idée est d’acquérir de plus en plus de clients. Le magasin est en progression constante.

On va également faire un petit coin pause-café en face de l’opticien. En plus du micro-onde qui existe déjà, nous mettrons à disposition des tables, des chaises ainsi qu’une machine à café pour ceux qui entre midi et deux, viennent chercher à manger afin qu’ils puissent réchauffer leur repas et se restaurer sur place.

Etes-vous actuellement dans une période de recrutement ? Si oui, que recherchez-vous?

Nous recherchons actuellement un apprenti boucher. L’équipe s’est bien renforcé il y a un an et demi et est stable actuellement.


Kevin Beyhurst, qui travaille au Drive du magasin Leclerc Express Holtzheim, a pris le temps de répondre à nos questions et de nous expliquer comment fonctionne ce système.

Comment se passe la préparation d’une commande?

On reçoit la commande sur l’un des terminales. Ensuite on a une division en différentes préparations. Tout dépend de la température. Par exemple il y a des produits qui sont à température ambiante (tout ce qui épicerie) qui sont préparés d’une part,  et ensuite les produits frais qui eux sont stockés entre 0 et 5 degrés, tout comme les fruits et légumes. Ensuite le surgelé qui est lui est stocké à -19 degrés et enfin une partie boulangerie elle aussi stockée à température ambiante.

Est-ce que vous suivez un ordre précis lorsque vous préparez une commande?

Non, on se base vraiment sur comment la commande tombe et sur ce qui nous arrange le plus. Par exemple, on va enchaîner plusieurs produits frais d’un coup pour pouvoir avancer sur ce créneau et ne pas perdre du temps.

Combien de temps cela prend t-il pour préparer une commande?

Tout dépend…Il y a des grosses commandes qui prennent beaucoup de temps. Je ne peux pas vous dire à peu près combien. Il y a des petites commandes qui nous prennent 5 minutes et des commandes plus importantes à 100 articles qui peuvent nous prendre 20 minutes. Après on ne sent pas vraiment le travail car on le divise, et donc chaque personne fait autre chose. C’est difficile d’estimer le temps de préparation.

Les produits que vous avez en stock dans le drive proviennent-ils du magasin?

Oui, ce sont les mêmes produits que ceux du magasin. Ce qui ne rentre pas dans les rayons du magasin va dans le stock. C’est ce qu’on appelle le “20-80”.  C’est-à-dire que 20% des produits qui constituent 80% du chiffre d’affaire du magasin vont dans le stock. Cela nous permet de gagner du temps dans notre préparation de commande.

Lorsqu’un client fait sa commande sur le site Internet du drive, les produits qui sont disponibles sont ceux du stock ou ceux du magasin?

Nous avons une petite spécificité. Comme nous travaillons directement avec le magasin, nous n’avons pas de stock dédié. Par exemple, un client qui voudrait commander 200 bouteilles d’eau pourra le faire, même si nous n’avons pas forcément le stock ici. Alors c’est vrai que cela nous pose parfois des problèmes. Ça nous est déjà arrivé avec des produits un peu spécifique que nous n’avons pas forcément en stock comme l’alcool, par exemple.

Comment cela se passe alors si justement vous n’avez pas le produit en question?

On essaie d’appeler le client pour lui demander si on peut décaler la commande un autre jour pour justement avoir le stock. Ensuite, on essaie soit de commander les produits, soit de voir avec les autres magasins s’ils peuvent nous dépanner.

Combien de commande traitée vous en moyenne par jour ?

Entre 30 et 40 par jour sauf le vendredi où on est entre 60 et 70, et le samedi entre 70 et 80.